Publié dans Société

Paludisme - 500 000 malades en moins…

Publié le mardi, 13 septembre 2022


Une bonne nouvelle pour Madagascar. Le nombre de cas de paludisme recensés à Madagascar a diminué de 500.000 au cours des six premiers mois de cette année. En effet, le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a annoncé qu’un million de cas ont été recensés depuis janvier, contre 1,5 million l’année dernière. Pourtant, le paludisme reste l’une des maladies qui tue le plus de personnes dans le pays. Il se trouve à la 8ème place des consultations dans les centres de santé.
Le PNLP a affirmé que les efforts dans la distribution des moustiquaires dans les zones sensibles ont fortement contribué à cette baisse des nouveaux cas. La campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide (MMI 2022) a été lancée officiellement à Marovoay, le 10 septembre dernier. 55.000 moustiquaires ont été distribuées à cet effet. Ce District a été choisi pour son taux élevé de prévalence au paludisme. « Lorsqu’elles sont utilisées correctement et systématiquement, les moustiquaires sauvent des vies. Une diminution considérable des cas de paludisme a été signalée au cours des six premiers mois de 2022, par rapport à la même période en 2021 », a déclaré Sophia Brewer, directrice du Bureau de la Santé, de la Population et de la Nutrition de l’USAID/Madagascar, lors de la cérémonie de lancement à Marovoay.
Dans le rapport de l’Institut national de la statistique (INSTAT) sur le paludisme dans le document Enquête démographique et de santé à Madagascar (EDSMD-V) 2021, de 2008 à 2021, le pourcentage de ménages possédant au moins une moustiquaire a augmenté de 57  à 69 %. Sept ménages sur dix, soit 69 %, possèdent au moins une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) et, en moyenne, un ménage possède 1,2 MII dont 58 % proviennent d’une campagne de distribution de masse. Parmi les Régions entièrement couvertes par la campagne de masse, c’est dans les Régions de Vatovavy, Fitovinany et Atsimo-Atsinanana que la possession de MII est la plus élevée, estimée à 90 %. Par contre, la Région d’Analamanga enregistre le pourcentage le plus faible de ménages possédant une MII, évalué à 42 %. Ayant permis de réduire à moitié les cas de paludisme à Madagascar, l’utilisation de moustiquaires est considérée comme la « stratégie la plus efficace pour lutter contre le paludisme ».
C’est aussi dans cette optique que le ministère de la Santé publique, de concert avec le Gouvernement américain, continue la campagne distribution de moustiquaires. Cette initiative du PNLP est financée par le PMI et gérée par l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Ils financent tous les trois ans une campagne de distribution à grande échelle qui comprend des efforts pour remplacer les moustiquaires déchirées ou perdues et couvrir de nouveaux espaces de couchage. Ainsi, 1,1 million de moustiquaires ont été distribuées en 2021 et actuellement, l’objectif est de couvrir 14 Districts à fort taux de prévalence de paludisme avec 2,2 millions de moustiquaires supplémentaires.
Nikki Razafy

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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